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Depuis 2002, plusieurs chantiers de démantèlement d’ « installations obsolètes », vestiges d’une activité passée (installations militaires, anciens équipements de remontées mécaniques... qui n’ont plus de raison d’être) ont été organisées en partenariat entre l’association Mountain Wilderness et le Parc national du Mercantour.

Accompagnés par les gardes du Parc et les membres de l’association, le chantier de cette année s’est déroulé sur les pentes du Plan de Tendasque, au pied du Mont Bégo, où sont classées « Monument historique » les vallées comportant les célèbres gravures rupestres. Quarante cinq participants, majoritairement des AlpesMaritimes, se sont retrouvés sur un alpage de bovins piémontais pour dégager des restes d’équipements militaires. Installés par l’armée italienne à partir des années trente sur tout le secteur, ces installations marquaient alors la frontière avec la France. Sur ce site, il s’agissait principalement d’extraire des lignes de barbelés, parfois enfouies dans le sol, avec leurs supports métalliques. L’enjeu de ces opérations est essentiellement la préservation du milieu et du paysage, mais aussi la sécurité de la faune, et notamment des chamois, nombreux sur le secteur.

Finalement, ce sont 2,5 tonnes de métal rouillé qui ont été récoltées, puis regroupées et ficelées dans de grandes bâches. Laissées pour le moment sur site, elles seront héliportées en fond de vallée début octobre, pour un recyclage par un ferrailleur.

Malgré la difficulté et les fatigues accumulées sur le chantier, celui-ci s’est une nouvelle fois déroulé dans une ambiance conviviale, où l’entraide démultiplie les forces, avec environ 1/3 d’anciens et 2/3 de nouveaux bénévoles. Les participants aguerris à ce type de travaux ont été attentifs aux bénévoles dont c’était la première expérience de ce type. Ils les ont conseillé et les ont aidé dans ce rude labeur, dans la joie et un décor grandiose. Un grand pique-nique partagé, bien garni et fourni par Satoriz, a rassasié l’ensemble de l’équipe, suivi d’une petite sieste au soleil du Midi pour certains, avant de retourner au chantier l’après-midi, armés des habituels coupe-boulons, pioches, pinces, etc.

Le lendemain une partie du groupe a terminé le travail tandis que l’autre est partie à la découverte de la merveilleuse vallée de Fontanalbe, avec les explications passionnantes sur les gravures de deux accompagnateurs agréés.

L’objectif du chantier a été atteint, mais il reste de l’ouvrage dans ce secteur de la Roya du Parc pour d’autres opérations.

Le mot de la fin à Anne-Sophie, 25 ans dont ce fut le premier chantier : « Face à cette « wilderness » retrouvée par ce site de montagne, on ne peut qu’admirer le résultat concret d’un paysage redevenu tel qu’on aimerait le voir plus souvent. »

Les chiffres :

  • Grâce à près de 1 000 participants depuis 16 ans de travaux avec et au sein du Parc national du Mercantour ce sont plus de 182 tonnes de ferrailles qui ont été prélevées.
  • 60 journées sur le terrain dans les différents secteurs du Parc ont été nécessaires pour réaliser ce travail. Avant de pouvoir intervenir sur le terrain, un chantier demande des mois de travail de préparation.
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Répartition des outils avant la montée dans le coeur du Parc
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Arrivée à la baisse de Valauretta
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Mise au point avant le début du chantier
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Début de la "récolte"
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Un travail de fourmis
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Préparation des cocons pour l'héliportage
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L'équipe du chantier au complet

Source URL: https://mercantour-parcnational.fr/actualites/chantier-installations-obsoletes-dans-la-vallee-des-merveilles