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Du 19/03/2020 au 21/06/2020
26 commentaires(s)

Les réglementations dérivées du décret et de la Charte

NOTE DE PRESENTATION

Projet de réglementation relatif à l'introduction d'alevins dans les lacs gérés dans le cadre d'une mise en valeur halieutique

I - Rappel des dispositions réglementaires 

La charte du Parc national du Mercantour prévoit dans son objectif XI de restaurer le fonctionnement naturel d’une proportion significative et représentative des lacs en zone cœur.

Cette démarche s'appuie entre autres, sur un volet réglementaire constitué de : 

  • l’article 3 du décret n°2009-486 définissant la réglementation spéciale applicable en zone cœur, destinée à y préserver les patrimoines (faune, flore, paysages, bâtis…)
    Cet article indique notamment que par défaut, toute introduction d’animaux non domestiques est interdite dans le cœur du parc national.
     
  • la modalité n°1 d’application de la réglementation, définie par la charte du Parc.
    Cette modalité prévoit que l’interdiction d’introduction d’animaux non domestiques peut faire l’objet d’une exception : l’introduction d’alevins de poissons peut ainsi être autorisée par un arrêté du directeur, sur certains lacs préalablement sélectionnés et au bénéfice du « loisirs pêche ». 

Selon cette modalité, la liste des lacs où l’alevinage pourrait continuer à être autorisé, ainsi que la liste des lacs ne pouvant plus être alevinés, doivent être établies : 

  • pour une durée de trois ans, 
  • par le directeur,
  • après avis du conseil scientifique puis du conseil d'administration. 

 

II – Méthode d’élaboration des « listes de lacs »

Les critères de choix des lacs à restaurer en priorité - comme indiqué dans la charte - se sont basés par ordre décroissant sur :

  • l'intérêt de protection des lacs (+++) : intérêt naturaliste général du lac et de ses abords, qualité de l'eau, origine naturelle du lac (à l’inverse des lacs créés à la suite de la construction d’un barrage), respect de la continuité écologique entre le lac et ses cours d’eau d’alimentation ou d’évacuation...
  • la capacité de résilience du milieu suite à l'arrêt de l'aleviange (++) : existence ou possibilité de reproduction naturelle de truite, absence de vairon...
  • l'intérêt halieutique (+) : degré de facilité d’accès, niveau de fréquentation par les pêcheurs.

Il a été décidé de travailler sur une liste exhaustive de lacs et laquets, ainsi que sur une période suffisamment longue (2014-2024) pour permettre si besoin, aux pratiques halieutiques de s'adapter progressivement aux changements induit par cette démarche de restauration écologique.

Entre 2012 et 2014, de nombreuses réunions ont ainsi été organisées afin de travailler en partenariat avec les acteurs de l'eau et de la pêche sur les deux départements du Parc. Plusieurs rencontres avec chaque AAPPMA ont permis de travailler lac par lac et d'élaborer la liste des lacs à restaurer dans les 10 années à venir. Suite à ces réunions des courriers ont été envoyés à chacun pour ultime validation de cette liste (courrier en date du 18 décembre 2013 avec réponse attendue avant le 31 janvier 2014) : aucune remarque n'a été formulée.

Aussi, la liste des lacs qui pourraient être alevinés pour la période 2014-2024 a été soumise pour avis au conseil scientifique lors de sa séance du 7 mai 2014 (avis favorable). 

De cette liste globale a été extrait un premier arrêté « alevinage 2014-2016 » ; soumis à l'avis du conseil d'administration le 24 juin 2016 (avis favorable) puis à la consultation du public (du 24 juin au 16 juillet 2014). il a été signé le 23 juillet 2014 et publié dans la foulée au registre des actes administratifs de l’Établissement public du parc national.

Le deuxième arrêté « alevinage 2017-2019 » a été soumis à l’avis du conseil d’administration le 28 novembre 2016 5AVIS FAVORABLE° puis à la consultation du public (du 02/12/16 au 05/01/2017), avant d’être signé et publié le 11 janvier 2017.

Il s'agit donc à présent du 3ème projet d'arrêté portant sur la période 2020-2022.

Ce projet se base sur la programmation globale 2014-202 validée par le Conseil scientifique en 2014, avec 2 adaptations :

  • la première, pour le lac des Grenouilles (Roya). Ce lac resterait aleviné encore pendant 3 années, le temps d’assurer la mise en défend des berges du lac et amorcer la reconquête de la qualité du milieu. L’arrêt de l’alevinage serait donc reprogrammé pour 2023 (au lieu de 2020 dans la programmation initiale) ;
  • la seconde, pour le lac Nègre (Vésubie). Ce lac resterait aleviné encore pendant 3 années, le temps de réaliser un « état zéro » des populations piscicoles du lac avec alevinage, puis à partir de 2023, un état de ces mêmes populations sans alevinage.

Le Conseil d'administration du Parc a émis un nouvel avis favorable sur cette liste adaptée, lors de sa session du 13 mars 2020

 

III – Proposition de réglementation pour la période 2020-2022

Sur la période 2020-2022, les lacs qui pourraient continuer à être alevinés seraient les suivants :

  • (Ubaye) lac des Hommes supérieur et lac des Hommes inférieur.
  • (Vésubie) lac de la Fous, lac Long, lac Cabret, lac Tavels, lac Bresses inférieur, lac Bessons inférieur, lac de Trécoulpas, lac Nègre 
  • (Haute-Tinée) Lac de Vens sud-ouest, lac de Vens centre moyen, lac de Vens nord-est grand, lac Marie Petit, lac Marie Grand, lac Fer,
  • (Roya) Lac de Saorgine, lac Long inférieur, lac Long supérieur, lac Noir, lac Vert de Valmasque, lac Agnel, lac Basto, lac Carbon, lac Fourcat, lac des Grenouilles, lac de la Mouta, lac de Trem.

L’alevinage serait donc interdit au total sur les lacs suivants (+1 par rapport à la période 2017-2019):

  • (secteur Ubaye) lacs du Lauzanier, Enchastraye, Derrière La Croix, Braissette Inférieur et Pelouse ;
  • (secteur Haut-Verdon) lacs d’Allos, Cimet, Petite Cayolle et Encombrette Est ;
  • (secteur Haut-Var Cians) lacs des Garrets et de l’Estrop Ouest ;
  • (secteur Haute-Tinée) lacs Varicles Grand, Montagnette Vens, Cimon Superieur, Ténibre Île, Ténibre Supérieur, Chaffour, Gialorgues Inférieur et Supérieur, Lausset Centre, Morgon Ouest et Nord, Fourchas, Babarottes ;
  • (secteur Vésubie / Moyenne Tinée) lacs Autier, Niré, Frémamorte Ouest et Centre Ouest, Scluos, Balaour Sud et Nord, Blanc, Prals Centre et Est, Fenestre, Graveirette, Bresses supérieur, Mercantour, Scluos, et Bessons Supérieur [nouveau 2020] ;
  • (secteur Roya) : lacs de Conques Intermédiaire, Basto Supérieur, Conques, Inférieur, Gelé, Vert Fontanalbe, Merveilles, Ste-Marie Fontanalbe, Ste-Marie et Huile.

 

IV.- Perspectives après 2022

En reprenant la programmation validée en 2014, seuls 2 nouveaux lacs seraient à soustraire des alevinages, sur la période 2023-2025 : le lac des Grenouilles et le lac Nègre.

Ainsi à partir de 2023, la restauration du fonctionnement naturel des lacs situés dans le cœur du parc national par l’arrêt de l’alevinage représentait…….

  • une inversion complète du nombre de lacs alevinés par rapport au nombre de lac non alevinés, entre 2009 (50 lacs alevinés, 26 lacs non alevinés) et 2023 (50 lacs non alevinés, 26 lacs alevinés) 
  • mais en réalité, un rééquilibrage entre la surface halieutique alevinée et la surface halieutique non alevinée dans le cœur du parc national, entre 2009 (28,6 % de la surface des lacs et laquets se trouvaient non alevinés en 2009, alors qu’elle représente 43,3 % à partir de 2023).

Au total, l’alevinage pourrait donc se poursuivre sur a minima 26 lacs (soit 34% du nombre de lacs) pour une surface de 163,37 ha (soit 56,6% de la surface totale des lacs).

Ce bilan est par ailleurs dressé sans compter les 8 lacs où une reproduction naturelle des poissons (cristivomer, truite fario, omble chevalier) a pu être constatée après leur introduction, et qui pourront donccontinuer à être pêchés.

Documents téléchargeables

Les échanges font l’objet d’une modération a priori, conformément à la Charte des débats.

Commentaires

Par Anonyme , le 11/05/2020 - 13:58

Les zones coeur de Parc National sont les rares espaces de France où l'on peut encore espérer tendre vers un minimum de fonctionnement naturel des écosystèmes. La problématique des introductions d'espèces et toutes les nuisances associées est connue et reconnue depuis des décennies et les écosystèmes aquatiques sont sans doute ceux en ayant le plus souffert quant à la composition de leur faune vertébrée.

La pêche de loisir a ainsi un impact sur l'ensemble des masses d'eau des lacs alevinés tant l'ichtyofaune, l'entomofaune, la qualité de l'eau, la flore. De plus par la fréquentation localement importante des berges qu'elle implique elle met en péril également les cortèges floristiques terrestres, souvent riches et vulnérables aux abords des lacs de montagne (bas-marais, bancs de graviers etc.).

Pour que le statut de zone coeur de Parc National ait un sens l'alevinage doit en être totalement exclu.

Merci

Par Anonyme , le 14/05/2020 - 15:38

Les zones coeur de Parc National sont les rares espaces de France à protection forte (moins de 1% de la surface de la métropole) et où l'on peut encore espérer tendre vers un minimum de fonctionnement naturel des écosystèmes. La problématique des introductions d'espèces et toutes les conséquences associées est connue et reconnue depuis des décennies et les écosystèmes aquatiques sont sans doute ceux en ayant le plus souffert quant à la composition de leur faune.
Le plan proposé parait équilibré, en effet, il vise d'une part à permettre un retour à un fonctionnement en libre évolution pour une sélection de lacs non alevinés à l'avenir mais n'interdit pas ou n'empêche pas la pratique de pêche de loisir puisque plus de 60% des lacs situés en coeur resteraient alevinés. Cela va dons aussi dans le sens d'un meilleur équilibre des usages du milieu naturel. De plus, les propositions de lacs à ne plus aleviner sont construites sur la base d'études scientifiques, d'un suivi de long-terme mené sur le terrain par les professionnels et spécialistes, on ne saurait remettre en cause les arguments apportés par ces études.

Par Anonyme , le 15/05/2020 - 00:45

Je trouve que la proposition du PNM va dans le bon sens : laissons la nature, dans les rares espaces où l'homme n'est encore pas trop présent, retrouver son propre équilibre. Un cœur de Parc National doit à mon sens protéger une nature à contempler par tout le monde, et limiter voire interdire l'exploitation humaine de cette nature.
Merci

Par Anonyme , le 15/05/2020 - 22:28

Beaucoup de lacs d’altitudes (2400) qui ne sont pas alimentés, on remarque franchement que les poissons sont beaucoup plus gros et en nombreux et différentes espèces on y trouve...

Par Anonyme , le 18/05/2020 - 16:42

Merci de laisser la nature à elle-même et de ne pas attirer les pêcheurs dans le parc.

Par Anonyme , le 17/06/2020 - 12:11

je pense que vous avez tout à fait raison,interdisez tout, fermez tout, ne laissez plus personne ,ni touriste ni randonneur accéder ou randonner dans le PNM et dans peu de temps il n'yaura plus personne ni dans le parc ni dans 1 périmétre de+ de 100 km au alentour cela veux dire la mort de tout le haut et moyen pays,remarque comme cela la faune et la flore auront tous loisirs de s'épanouir à profusion sans limite ni REGULATION. pour la flore et la végétation cela sera sans conséquence,par contre pour ce qui est de la faune cela aménera à une surpopulation et surdensité d'herbivore qui seront gravement inpacté par des maladies de masse, soit nous seront codamné à assister à l'explosion des populations de loups. Alors s'il vous plait ,laisser nous mettre notre petit millier de truite dans les lacs du PNM, je pense que cela ne nuira pas à grand monde et pourra encore procurer de belle jounée de découverte en montane en famille ou avec des amis, vous ne savez peut etre pas tout Mademoiselle mais la peche et les pécheurs auront toujours 1 impacte tellement moins dévastateur qu'une centaine de vache qui 'patchoque' pisse, crottes et massacre tout 1 réseau de tourbiére autour d'1 lac de montagne et cela depuis des année ,avec la bénédiction ,ou plutot l'indifférence des responsables du PNM. Alors arréter de vouloir nous faire culpabiliser et de vouloir nous faire passer pour des esquinteurs et destructeurs de biotope car nous ne sommes pas du tout cela nous sommes tous comme vous amoureux fou de la montagne et de la nature et n'acceptons pas que des décisions aussi hurluberlue nous remettent la faute sur le dos et nous empéchent d'assouvir notre passion en nous faisant passer pour des vilains petits canards. comme on a ll'habitude de dire la nature appartient à tous mais aussi a ceux qui la fréquente assiduement depuis des années.

Par Anonyme , le 19/05/2020 - 08:09

Le cœur d'un parc national se définit comme « un espace d’excellence de la gestion conservatoire qui vise à maintenir, développer ou restaurer les fonctionnalités écologiques et à éviter la fragmentation des milieux naturels. Dans certains cas, toute intervention humaine est évitée afin que les successions écologiques puissent se dérouler librement ». Dans cet espace bénéficiant d'une protection forte, « la conservation sur le long terme doit garantir en particulier la pérennité du patrimoine naturel, de la biodiversité, de la dynamique des écosystèmes ». Il est donc surprenant de constater que, bien que la chasse soit interdite dans la plupart des cœurs de parcs, la pêche et l'introduction d'espèces allochtones restent autorisées. Or on connaît depuis des décennies les conséquences néfastes de l'introduction d'espèces allochtones dans les écosystèmes aquatiques, que ce soit sur la faune ou sur la flore.
La restriction de l'alevinage va donc dans le bon sens et on peut formuler le vœu qu'en ce début de XXIème siècle où l’on est en train de vivre la sixième extinction de masse d'espèces sur terre, une prise de conscience s'opère et que cette pratique prenne progressivement fin dans ces rares et précieux espaces strictement protégés que sont les cœurs de parcs (et notamment celui du Mercantour !). Merci

Par Anonyme , le 05/06/2020 - 10:51

Fidèle au Parc du Mercantour pour ses paysages sublimes, je suis randonneur mais surtout pêcheur. Il semblerait que ce dernier loisir n'ait plus bonne presse au coeur de ce parc. N'oublions pas que les lacs de ce parc ne sont pas fréquentés que pour des raisons halieutiques, donc je ne suis pas persuadé que la dégradation des berges ou autres secteurs relèvent uniquement de la présence des pêcheurs. Maintenant une question fondamentale se pose : c'est la question de la reproduction et surtout de l 'origine des poissons dans ces lacs.
Je suis tout à fait d'accord pour accepter le fait qu'il ne faut pas aleviner un lac dépourvu de poisson lors de son origine. Nous savons tous que la nature fait bien les choses donc qu'il n'est pas nécessaire de la perturber en introduisant des poissons dans des lacs qui à l'origine n'en avait pas.
Pourtant quelques rares lacs sont parfois la source de petites rivières. De par leur correspondance, nous savons qu'à l 'origine ces rares lacs étaient peuplés de poissons de souche autochtones ou endémiques puisque les poissons se déplacent notamment pour frayer. Il serait donc bon de se poser la question de l'alevinage de ces rivières reliées à certains de ces lacs.....et surtout de la qualité de cet alevinage qui constituait à l'origine une source de nourriture pour les bergers, devenue après coup un besoin économique à revenu touristique pour attirer des pêcheurs.
Enfin, si, dans les lacs dépourvus de poissons à l'origine, ceux ci peuvent se reproduire naturellement, comment allons nous faire pour retirer tous ces poissons qui vont se multiplier? En attirant les pêcheurs ou en réalisant une gigantesque pêche électrique ?

Par Anonyme , le 15/06/2020 - 06:57

Le Parc National du Mercantour veut à terme supprimer l’alevinage des lacs de montagne, en vue de restaurer le fonctionnement naturel des lacs, comme la charte le précise dans son objectif XI.
La pêche dans ces lacs est pourtant une activité humaine traditionnelle qui a pour particularité d’être paisible, diffuse et de ce fait bien peu perturbante pour le milieu naturel du PNM.
Or cet alevinage était jusqu’à ce jour réalisé pour que perdure ce loisir.
En effet, les lacs d’altitude privés d’alevinage sont soit voués à la disparition complète de la population piscicole, soit condamnés inexorablement là où il existe quelques possibilités de reproduction naturelle, hélas bien insuffisantes pour assurer le renouvellement de la population.
Sans alevinage, plus de poissons donc plus de pêche dans quelques années.
Un manque à gagner dans nos vallées pour l’économie locale.
Aussi une pensée émue pour nos prédécesseurs qui montaient les poissons à dos d’homme (consulter les archives de Fodéré et Victor de Cessole au début du siècle dernier).
Une pratique historique, une conquête de la population locale.
Tous ces alevinages ont été fait légalement et surtout bien avant que le PNM existe.
Ce n’est pas ainsi que l’on va développer le tourisme pêche. Dans beaucoup de lacs non alevinés ne recevant plus de truites je crains que la population de vairons n’explose et ne commette davantage de dégâts. Un manque à gagner dans nos vallées pour l’économie locale en grosse souffrance depuis quelques années. La randonnée pêche dans ces lacs, constituait un véritable atout touristique.
En mai 2013, l’AAPPMA la Moyenne Tinée avait conclu un accord avec le directeur du PNM et le président du conseil d’administration du PNM, dans le programme d’alevinage 2014 les 3 lacs Fremamortes ne seraient plus alevinés pour une période de 3 ans et le PNM s’était engagé à réaliser un suivi de ces lacs et qu’au terme de ces 3 ans les résultats devraient être présentés à l’AAPPMA puis l’alevinage rediscuté.
Où sont ces études scientifiques, l’élimination des vairons (pratiquement impossible à réaliser) rien n’a était fait.
Gestionnaire de tous ces lacs (baux de pêche signée par les communes), nous ne savons rien de toutes les actions du PNM.
Une façon de procéder surprenante de la part d’un établissement reconnu comme le PNM.
Depuis cette date l’interdiction d’aleviner s’est poursuivi, s’est accentué et en 2020, 3 lacs seront seulement alevinés (dans la Moyenne Tinée)
Et voilà que à partir de 2023 le lac Nègre, lac mythique des AM très prisé des pêcheurs ne sera plus aleviné lui aussi.
Les pêcheurs ne comprennent pas.
Le PNM ne veut plus de pêcheurs.
Le PNM va devenir un véritable sanctuaire réservé à une minorité.
C’est la double peine pour les pêcheurs de nos montagnes, les débits des rivières sont impactés continuellement par les nombreux ouvrages EDF, les eaux, un jour sont claires, basses, le lendemain, boueuses, hautes et impossible à pêcher.
Ces pécheurs-là attendent donc début juillet pour accéder à ces lacs et s’adonner à leur sport favori, respectueux de la nature.

Le Parc National du Mercantour veut à terme supprimer l’alevinage des lacs de montagne, en vue de restaurer le fonctionnement naturel des lacs, comme la charte le précise dans son objectif XI.
La pêche dans ces lacs est pourtant une activité humaine traditionnelle qui a pour particularité d’être paisible, diffuse et de ce fait bien peu perturbante pour le milieu naturel du PNM.
Or cet alevinage était jusqu’à ce jour réalisé pour que perdure ce loisir.
En effet, les lacs d’altitude privés d’alevinage sont soit voués à la disparition complète de la population piscicole, soit condamnés inexorablement là où il existe quelques possibilités de reproduction naturelle, hélas bien insuffisantes pour assurer le renouvellement de la population.
Sans alevinage, plus de poissons donc plus de pêche dans quelques années.
Un manque à gagner dans nos vallées pour l’économie locale.
Aussi une pensée émue pour nos prédécesseurs qui montaient les poissons à dos d’homme (consulter les archives de Fodéré et Victor de Cessole au début du siècle dernier).
Une pratique historique, une conquête de la population locale.
Tous ces alevinages ont été fait légalement et surtout bien avant que le PNM existe.
Ce n’est pas ainsi que l’on va développer le tourisme pêche. Dans beaucoup de lacs non alevinés ne recevant plus de truites je crains que la population de vairons n’explose et ne commette davantage de dégâts. Un manque à gagner dans nos vallées pour l’économie locale en grosse souffrance depuis quelques années. La randonnée pêche dans ces lacs, constituait un véritable atout touristique.
En mai 2013, l’AAPPMA la Moyenne Tinée avait conclu un accord avec le directeur du PNM et le président du conseil d’administration du PNM, dans le programme d’alevinage 2014 les 3 lacs Fremamortes ne seraient plus alevinés pour une période de 3 ans et le PNM s’était engagé à réaliser un suivi de ces lacs et qu’au terme de ces 3 ans les résultats devraient être présentés à l’AAPPMA puis l’alevinage rediscuté.
Où sont ces études scientifiques, l’élimination des vairons (pratiquement impossible à réaliser) rien n’a était fait.
Gestionnaire de tous ces lacs (baux de pêche signée par les communes), nous ne savons rien de toutes les actions du PNM.
Une façon de procéder surprenante de la part d’un établissement reconnu comme le PNM.
Depuis cette date l’interdiction d’aleviner s’est poursuivi, s’est accentué et en 2020, 3 lacs seront seulement alevinés (dans la Moyenne Tinée)
Et voilà que à partir de 2023 le lac Nègre, lac mythique des AM très prisé des pêcheurs ne sera plus aleviné lui aussi.
Les pêcheurs ne comprennent pas.
Le PNM ne veut plus de pêcheurs.
Le PNM va devenir un véritable sanctuaire réservé à une minorité.
C’est la double peine pour les pêcheurs de nos montagnes, les débits des rivières sont impactés continuellement par les nombreux ouvrages EDF, les eaux, un jour sont claires, basses, le lendemain, boueuses, hautes et impossible à pêcher.
Ces pécheurs-là attendent donc début juillet pour accéder à ces lacs et s’adonner à leur sport favori, respectueux de la nature.

Par Anonyme , le 15/06/2020 - 12:48

Car oui il s'agit d'alevinage, rien à voir avec les "lâchers" de truites portions, bien avant la création du Parc les pêcheurs ont contribué à maintenir les populations de salmonidés des grands lacs des Alpes Maritimes. Après avoir éliminé 90 % des activités traditionnelles des populations des montagnes (cueillette des champignons, des herbes, des fruits, chasse, etc etc ) maintenant c'est la pêche qui est dans la mire du PNM. Comment oser dire que les pêcheurs dégradent les berges des lacs, quand on voit deux pêcheurs au bord de l'eau et des centaines de randonneurs sur les chemins. Ce qui est sûr c'est que la pêche, économiquement parlant, ne rapporte pas grand choses au PNM, alors que le tourisme de masse............

Par Anonyme , le 16/06/2020 - 17:27

Comme le dit si bien Mr Barale en 2014 cela ne devait concerné que 3 lacs et ce sur 3 ans afin de soit disant réaliser une forme de synthése sur l'eutrophysation de ces lacs . une concertation, avec les aappma concernées ,devait étre réalisée ;dans un1er temps afin de fournir des résultat ,si résultat il y a ??? et
2ém définir des plans d'action visant à sélectionner ou déselectionner ces lacs en vue de poursuivre l' alevinage annuel . Depuis cette période (2014) nous n'avons plus été informer de rien , sauf bien sur pour nous annoncer que tel ou tel lac ne serait plus aleviner ce qui représente pour la moyenne Tinée
un total de 5 sur 8. Et après les LACS ? à quand les VALLONS et RIVIERES dans le PNM. Amis pécheurs réveillez vous car à ce tarif les pecheurs et toute l'économie qu'ils drainent avec eux sera sous peut irrémédiablement perdue pour tout le haut et moyen pays qui déja souffre de toutes ces interdictions
instaurer dans la principauté du parc national du mercantour, il n'est pas sur que dans les années à venir vos enfants et petits enfants puissent 1 jour aller tremper le fil dans lacs et riviéres du PNM, aprés avoir effectuer une petite randonné le week-end. je trouve cela parfaitement infondé et quel manque de respect pour nos anciens qui à l'époque montaient ,les alevins pécher dans la tinée , à dos d'homme , dans des bidons de lait, pendant des heures ,en changeant l'eau trés réguliérement au grés du ruisseau déversoir.
Bref quand à l'introduction d'espéces étrangéres dans le P.N.M , il y aurais matière à trés trés grosses discutions , n'est ce pas Messieurs les décideurs??????.

Par Anonyme , le 17/06/2020 - 11:22

Tout a fait favorable au maintient de l’alevinage dans l’ensemble des lacs situés dans la zone du PNM cela est tout a fait cohérent avec la charte du parc qui le prévoit dans les articles suivants

-Vers un développement économique durable et une haute qualité de vie (page 98)

-Orientation 4 : Promouvoir un tourisme durable pour un territoire et des hommes

La pêche est le symbole même d’un tourisme durable, calme qui ne perturbe pas, se pratique essentiellement de manière individuelle, et constitue un apport aux acteurs du tourisme qui souffrent de la baisse de fréquentation observée et confirmée dans la charte. (Page 29) Au cours des cinq dernières années, la fréquentation a baissé de 15 %.

-Modalité 1 relative à l'introduction d'animaux non domestiques,
de chiens et de végétaux
(II de l'article 3)
I. – Le directeur peut autoriser l’introduction d’alevins dans
les lacs gérés pour leur mise en valeur halieutique.

Quand à restaurer l’état naturel des lacs
1er / il n’est pas précisé la période que l’on prend en considération pour cet état naturel. Il s’agit de la situation avant la création du PNM ?? d’un retour à 1 ou 2 siècles ? d’un retour à 1 millénaire ? à l’aire glacière ? sans précision l’alevinage durant plusieurs décennies peut être considéré comme un équilibre

2/ le réchauffement climatique entraine une évolution qui ne permettra pas un retour a une situation antérieure, d’autres espèces pourraient même apparaitre, la présence de truites apporte donc une biodiversité qui est promue par la charte.
L’alevinage est donc totalement compatible avec la charte, est représente un atout pour le PNM si le parc souhaite vraiment "" un tourisme durable pour un territoire et des hommes"" ????

Par Anonyme , le 17/06/2020 - 14:50

Les truites néfastes à la la Biodiversité, J'essaie tant bien que mal de comprendre cette position.
Peut on comparer le Loup (prédateur du haut de la chaine alimentaire) à la truite présente dans les lacs d'altitude (elles aussi au haut de la chaine alimentaire) ? une des deux espèces est encensée pour les bénéfices quelle apporte , l'autre décrier pour les déséquilibres qu'elle génère.
Le retour à l'état originel, lequel? celui avant la création du parc, il y avait déjà les poissons. Celui avant les poissons, on a pas de données? Peut être celui avant l'industrialisation est la perte massive de biodiversité?
Des études montrent-elles, un gain écologique significatif sur les lac qui ont connu un arrêt des alevinages depuis 2014? quelle est la différence de biodiversité entre les lacs alevinés et ceux qui n'ont jamais connu de populations piscicoles? quelle est le devenir des population d'accompagnement (vairon, chevesne,...)
Il semble indispensable de mieux gérer non territoire, c'est une évidence. Mais il ne faut pas oublier que la majorité des pêcheurs des lacs d'altitude sont issus du haut pays et attachés à leurs montagnes , leurs lacs, leur poissons et leur traditions et l’arrêt des alevinage quand il n'est pas justifié et pas démontré, ce qui est le cas pour bon cas, relève d'une injustice flagrante.
A moins que cela relève d'une vison éthocentrique bien pensante?
Avis d'un simple pêcheur de lacs et amoureux de nature.

Par Anonyme , le 18/06/2020 - 12:38

Tous les défenseurs du projet d’arrêt des alevinages mettent en avant le ‘fonctionnement naturel’ du site du PNM à préserver/favoriser. Encore faudrait-il que le fonctionnement soit réellement naturel : comment sont maintenues les prairies ? par le pastoralisme, sinon il y aurait des forêts au moins jusqu’à une certaine altitude. On nous parle de dégradation de la qualité de l’eau et des berges par piétinement : quoi de plus dévastateur que des ruissellements de déjections de mouton dans un milieu aquatique pour toutes espèces confondues (radical !)… et quoi de plus destructeur pour les berges que des centaines de milliers de moutons qui viennent s’abreuver ou simplement circuler autour d’un lac. Ouvrez les yeux.
Dans quelle mesure est-il possible que quelques pêcheurs par jour (oui, dans une journée ils se comptent sur les doigts de la main, mais encore faut-il l’observer pour le savoir) puissent avoir plus d’impact que des centaines de randonneurs (par jour également) qui viennent aussi circuler autour des lacs ? (ce qui est l’objectif même de ces randonnées, parce que c’est beau et qu’il faut bien en profiter tout en respectant les sites).
Concernant la restauration de ces sites, y a-t-il sincèrement besoin d’une restauration quelconque ? Pour arriver à quels objectifs ? ces milieux sont diversifiés, avec ou sans peuplement piscicole. Cela a déjà été dit mais les lacs contenant des poissons en contiennent depuis des centaines voire des milliers d’années, l’équilibre est donc en place entre les espèces et je ne conçois pas qu’un arrêt de ces alevinages puisse être positif pour quoi que ce soit.
Si nous suivons ce raisonnement, si la pêche et les alevinages doivent cesser alors la randonnée et le pastoralisme aussi. Sinon, cela n’a aucun sens et n’est lié qu’au mépris de certains pour une activité pourtant saine et pratiquée par des amoureux de la nature. Et tout ceux qui répondent à cette consultation sont des amoureux de la nature (même les pêcheurs : et oui !).

Par Anonyme , le 18/06/2020 - 12:40

Pourquoi l’arrêt de l’alevinage en montagne ??? Quelles sont les raisons objectives du Parc National du Mercantour ??? Que ce soit clair en tant que pêcheur soucieux de l’environnement globalisé et non spécifique je suis contre cette mesure de gestion. Devrais-je dire une « mesurette » qui vise clairement le réseau associatif de la pêche car les pêcheurs sont plutôt sympathiques…on s’y attaque car dans bien d’autres domaines c’est beaucoup plus compliqué…L’alevinage est pratiqué depuis des centaines voir des milliers d’années. A l’époque Romaine des études ont montré la présence du poisson dans ces milieux. Depuis les années 40, les pêcheurs se sont organisés et structurés. Nous pêchons le poisson mais nous protégeons aussi son milieu de vie : restauration des cours d’eau et de la continuité écologique, IBGN, inventaire et génétique des populations…A ce jour, aucune étude ne démontre l’impact du poisson dans les lacs de montagne. Pire l’arrêt de l’alevinage rompt complétement l’équilibre écologique avec le développement des algues vertes sur le lac de l’Encombrette et la surpopulation des vairons au lac d’Allos…En 2015 une enquête menée par la Fédération de Pêche du 04 a laissé perplexe notre réseau associatif. Des pêcheurs ont été contrôlés par des Agents du Parc. Certains ont demandé une justification à l’arrêt des alevinages. Les agents auraient répondu qu’il s’agissait de protéger les populations salmonicoles autochtones. Un mensonge ou une méconnaissance puisque à l’origine il ne peut y avoir de reproduction de poisson dans ces lacs. C’est l’intervention de l’homme qui a fait évoluer nos écosystèmes. Finalement un processus écologique naturel qui fait que l’homme est une espèce à part entière. Ne rien toucher et mettre sous cloche !!!Mais pourquoi pas, si c’est le point de départ d’une gestion cohérente et collective avec l’accord de tous !!!Bizarrement on est très loin de la réalité sur les Lacs du Lauzanier dans la vallée de l’Ubaye ou sur le lac d’Allos dans le Haut-Verdon. Deux magnifiques lacs très faciles d’accès et parfait pour pratiquer une rando-pêche. Venez découvrir ces lacs et vous verrez que l’approche du Parc et la volonté collective n’est surtout pas de mettre sous cloche ces milieux !!! Au contraire c’est de faire de ces lieux une vitrine et de sensibiliser le grand public. Parkings, refuges, pistes aménagées, point d’information, panneautage et navette agrémentent les parcours. Au lac d’Allos il est possible de se restaurer et de passer la nuit sur place. Le bivouac est autorisé de 19H à 9H. La randonnée est-elle prohibée ? Non ! Des milliers de personnes profitent chaque année de ces espaces magnifiques et à juste titre. Les nuisances existent pour ces activités sans parler du pastoralisme activité bien plus récente que la chasse et la pêche de tout temps pratiqués par l’homme. Il semble que les milliers de têtes de bétails ne fassent pas la différence entre des fleurs protégées et des espèces plus communes. Elles seront avalées ou piétinées de la même façon sans parler des intrants organiques absolument néfastes pour les lacs. Soyons sérieux et réfléchissons à une gestion plus intelligente et plus cohérente avec l’ensemble des activités. Ces faux semblants sont particulièrement mal vécus et n’ont que pour réalité de faire naître de la rancœur contre une hyper structure éloignée de la réalité…

Par Anonyme , le 18/06/2020 - 13:31

Depuis des centaines d'années déjà, les pêcheurs, bergers et promeneurs flânent, contemplent et surveillent les milieux naturels qui les entourent. De leurs pratiques ancestrales sont nés les alevinages et le pastoralisme. Des pratiques qui entraînent une économie locale importante dans ces zones rurales éloignées des grands bassins de population. Elles permettent aux populations locales d'y vivre, en plus des voyageurs/explorateurs de la nature qui viennent s'y ressourcer.
Pourtant aujourd'hui, les alevinages devraient cesser, car ils sont destructeurs d'un biotope. Mais quel biotope? Celui créé/impacté par l'activité humaine depuis des milliers d'années? Soit !!
Il faut donc arrêter l'alevinage ! Oui.... Les pêcheurs "nombreux", arrivants en camion par centaines, depuis les régions plus au sud où l'herbe n'est pas bien verte l'été. Ils y viennent, pour piétiner les berges des nombreux lacs et les zones humides, trouver toute sorte de fleurs protégées ou non, quelle importance toute façon il ne font pas la différence... Laissons-les s’abreuver par centaines, sous ce soleil de plomb, aux bords de ses mêmes lacs, sans respect pour la faune autour, en laissant leurs déjections par millier polluer ces milieux qui subissent de plein fouet une charge en matière organique sans précédent !!
Quid de la protection de ses zones protégées ?
Laissons plutôt les quelques brebis de passages flâner dans ces milieux ouverts et pâturer les fleurs qu'elles savent reconnaître parmi des centaines d'autres, attention pas plus de 100 brins chacune mesdames ! Passant par les sentiers, faisant attention à ne pas déposer son crottin auprès d'un ruisseau ou d'une flaque, s'émerveillant devant la faune et la flore alentours en pensant qu'il serait judicieux de protéger tout ce petit monde !
Un jour, faut-il espérer qu'arrive la fin d'une hypocrisie stigmatisante de certains sur d'autres. Et prendre en comptes que chacun à sa place dans un milieu modelé depuis des milliers d'années par l'Homme et ses idées. Que la terre évolue, change, qu'il faille limiter ou plutôt ne pas accélérer ses changements, mais qu'ils arrivent. Et ce n'est pas en visant toujours les mêmes que les choses changent. Le pastoralisme autant que la pêche ou les promeneurs jouent un rôle capital dans le maintien du patrimoine naturel des Alpes du Sud.

Par Anonyme , le 18/06/2020 - 16:42

AVIS DE L ’AAPPMA DE LA HAUTE TINEE
-----------------------

I – RESUME

Une réforme séduisante en théorie, mais dans la pratique, allant totalement à l’encontre des objectifs de la Charte, dans les lacs comportant une population de truite Fario qui était en cohabitation équilibrée avec celle des vairons, avant l’interdiction d’alevinage décidée par le Parc National dans un grand nombre de ces lacs : Elle se traduira par la rupture de l’équilibre de résilience entre ces 2 populations, celle des vairons dominant très largement celle de la truite Fario de souche méditerranéenne, au point d’être en mesure d’éradiquer irrémédiablement cette dernière, au détriment de la biodiversité voulue par la Charte.

II – Une mise au point préalable, sans recherche de polémique inutile, et destinée simplement à rétablir la vérité.
Le Parc National déclare de façon surprenante dans la deuxième page de sa « Note de présentation » : « Entre 2012 et 2014 … « Plusieurs rencontres avec chaque AAPPMA ont permis de travailler lac par lac et d’élaborer la liste des lacs à restaurer… aucune remarque n’a été formulée. »

Il n’est pas juste de laisser entendre que notre AAPPMA a été fermée au dialogue et à une gestion raisonnée : Bien au contraire, à en juger notamment par les éléments ci-après de la lettre adressée par l’AAPPMA au Directeur du Parc national, le 21.05.13, restée sans réponse :
- « L’AAPPMA n’est pas une inconditionnelle de l’alevinage … »
- A l’origine, elle s’était librement imposée de ne pas aleviner 6 de ses lacs.
- Dans cette lettre, il fut écrit au Directeur du Parc National : « Ces 6 lacs représentent très exactement 30 % du nombre total (20) » de ses « vrais lacs » en Haute Tinée.

III – L’avis de l’AAPPMA sur le projet d’Arrêté pour 2020-2022

• Sur l’application de la « proportion significative et représentative » :

Il y est prévu, l’interdiction d’aleviner 13 des lacs de la Haute Tinée sur 19, soit 68 % du nombre total :

- L’AAPPMA s’estime très « gâtée », au niveau de l’importance de la « proportion significative » !

- Le Parc National pourra-t-il suivre sur le plan financier, pour assurer le « suivi scientifique » de tous ces lacs « témoins » ?
Il est sérieusement permis d’en douter.

• La véritable inquiétude de l’ AAPPMA :

Elle est beaucoup plus préoccupée par les conséquences prévisibles désastreuses ci-après développées, sur le plan de la sauvegarde de la biodiversité, à la suite du non alevinage décidé par le Parc National dans un bon nombre de lacs occupés également par les vairons en situation de prolifération paisible au détriment de la population de truite de souche Fario méditerranéenne.

Les raisons en sont les suivantes :

- Le Parc National sait parfaitement que les vairons ont une très forte capacité de prédation sur les jeunes alevins de truite sortant de leurs gravières, avec une reproduction très importante liée à ses moindres exigences que la truite Fario de souche méditerranéenne.

- La résilience de la population de vairons, est donc naturelle et indiscutable, autrement plus élevée que celle de la truite Fario, au point d’avoir détruit l’équilibre qui s’était établi entre les populations de Fario et de vairons, malgré la prédation de la Fario sur le vairon.

En conséquence,
Le processus d’élimination progressive par le vairon de la population de truite Fario, est inévitablement engagé là où sa moindre résilience n’a plus été renforcée par l’alevinage qui était pratiqué régulièrement par les AAPPMA et la Fédération, avec la souche méditerranéenne de truitelles Fario, autorisée par la Charte du Parc National .

IV – La situation désastreuse dans laquelle se trouve aujourd’hui le nombre important de lacs ci-après de la Haute Tinée, s’ils étaient encore privés d’alevinage en 2020-2022, malgré la prolifération des vairons présents dans les lacs ci-après :

Il s’agit notamment de Montagnette Vens, Tenibre Île, Ténibre Supérieur, Fourchas, Babarottes ET Chaffour , comportant tous une population de truite Fario de souche méditerranéenne, de moindre résilience face au vairon, sans le secours de l’alevinage : Sans le renfort de l’alevinage, elle serait en conséquence vouée à son extinction et donc à la perte de biodiversité du milieu aquatique, en opposition avec les prescriptions de la Charte, visant à « retrouver une faune et une flore diversifiée ».

V – LA PROPOSITION DE L’AAPPMA, pour la Haute Tinée

Elle ne voit qu’un remède possible pour réduire les dégâts prévisibles de la fausse bonne solution de l’interdiction d’alevinage dans les lacs ci-dessus-cités : surseoir pour un temps, dès 2020 et à titre expérimental, à l’interdiction d’alevinage dans les lacs ci-dessus-cités, tant que les experts du Parc National n’auront pas trouvé une meilleure solution de remplacement, garantissant de façon certaine, la maîtrise de la prolifération naturelle de la population de vairons, pour assurer l’équilibre durable entre les 2 populations de truite Fario et de vairons, et donc la sauvegarde de la biodiversité prescrite dans la Charte.

Cette proposition est donc conforme à l’esprit de la Charte, précisant bien que ses prescriptions ont été établies « dans une optique d’expérimentation. »

Cette proposition n’a d’autre objectif que celui écologique, l’objectif secondaire halieutique ne pouvant être atteint que dans la richesse écologique du milieu aquatique.

C’est ce que proposera l’AAPPMA à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, son Administration de tutelle, dans le plan de gestion qu’elle lui présentera prochainement. A ce titre, une copie du présent avis, lui est adressée.

Le Président de l’AAPPMA DE LA HAUTE TINEE
Michel LATIL

Par Anonyme , le 18/06/2020 - 16:44

AVIS DE L ’AAPPMA DE LA HAUTE TINEE
-----------------------

I – RESUME

Une réforme séduisante en théorie, mais dans la pratique, allant totalement à l’encontre des objectifs de la Charte, dans les lacs comportant une population de truite Fario qui était en cohabitation équilibrée avec celle des vairons, avant l’interdiction d’alevinage décidée par le Parc National dans un grand nombre de ces lacs : Elle se traduira par la rupture de l’équilibre de résilience entre ces 2 populations, celle des vairons dominant très largement celle de la truite Fario de souche méditerranéenne, au point d’être en mesure d’éradiquer irrémédiablement cette dernière, au détriment de la biodiversité voulue par la Charte.

II – Une mise au point préalable, sans recherche de polémique inutile, et destinée simplement à rétablir la vérité.
Le Parc National déclare de façon surprenante dans la deuxième page de sa « Note de présentation » : « Entre 2012 et 2014 … « Plusieurs rencontres avec chaque AAPPMA ont permis de travailler lac par lac et d’élaborer la liste des lacs à restaurer… aucune remarque n’a été formulée. »

Il n’est pas juste de laisser entendre que notre AAPPMA a été fermée au dialogue et à une gestion raisonnée : Bien au contraire, à en juger notamment par les éléments ci-après de la lettre adressée par l’AAPPMA au Directeur du Parc national, le 21.05.13, restée sans réponse :
- « L’AAPPMA n’est pas une inconditionnelle de l’alevinage … »
- A l’origine, elle s’était librement imposée de ne pas aleviner 6 de ses lacs.
- Dans cette lettre, il fut écrit au Directeur du Parc National : « Ces 6 lacs représentent très exactement 30 % du nombre total (20) » de ses « vrais lacs » en Haute Tinée.

III – L’avis de l’AAPPMA sur le projet d’Arrêté pour 2020-2022

• Sur l’application de la « proportion significative et représentative » :

Il y est prévu, l’interdiction d’aleviner 13 des lacs de la Haute Tinée sur 19, soit 68 % du nombre total :

- L’AAPPMA s’estime très « gâtée », au niveau de l’importance de la « proportion significative » !

- Le Parc National pourra-t-il suivre sur le plan financier, pour assurer le « suivi scientifique » de tous ces lacs « témoins » ?
Il est sérieusement permis d’en douter.

• La véritable inquiétude de l’ AAPPMA :

Elle est beaucoup plus préoccupée par les conséquences prévisibles désastreuses ci-après développées, sur le plan de la sauvegarde de la biodiversité, à la suite du non alevinage décidé par le Parc National dans un bon nombre de lacs occupés également par les vairons en situation de prolifération paisible au détriment de la population de truite de souche Fario méditerranéenne.

Les raisons en sont les suivantes :

- Le Parc National sait parfaitement que les vairons ont une très forte capacité de prédation sur les jeunes alevins de truite sortant de leurs gravières, avec une reproduction très importante liée à ses moindres exigences que la truite Fario de souche méditerranéenne.

- La résilience de la population de vairons, est donc naturelle et indiscutable, autrement plus élevée que celle de la truite Fario, au point d’avoir détruit l’équilibre qui s’était établi entre les populations de Fario et de vairons, malgré la prédation de la Fario sur le vairon.

En conséquence,
Le processus d’élimination progressive par le vairon de la population de truite Fario, est inévitablement engagé là où sa moindre résilience n’a plus été renforcée par l’alevinage qui était pratiqué régulièrement par les AAPPMA et la Fédération, avec la souche méditerranéenne de truitelles Fario, autorisée par la Charte du Parc National .

IV – La situation désastreuse dans laquelle se trouve aujourd’hui le nombre important de lacs ci-après de la Haute Tinée, s’ils étaient encore privés d’alevinage en 2020-2022, malgré la prolifération des vairons présents dans les lacs ci-après :

Il s’agit notamment de Montagnette Vens, Tenibre Île, Ténibre Supérieur, Fourchas, Babarottes ET Chaffour , comportant tous une population de truite Fario de souche méditerranéenne, de moindre résilience face au vairon, sans le secours de l’alevinage : Sans le renfort de l’alevinage, elle serait en conséquence vouée à son extinction et donc à la perte de biodiversité du milieu aquatique, en opposition avec les prescriptions de la Charte, visant à « retrouver une faune et une flore diversifiée ».

V – LA PROPOSITION DE L’AAPPMA, pour la Haute Tinée

Elle ne voit qu’un remède possible pour réduire les dégâts prévisibles de la fausse bonne solution de l’interdiction d’alevinage dans les lacs ci-dessus-cités : surseoir pour un temps, dès 2020 et à titre expérimental, à l’interdiction d’alevinage dans les lacs ci-dessus-cités, tant que les experts du Parc National n’auront pas trouvé une meilleure solution de remplacement, garantissant de façon certaine, la maîtrise de la prolifération naturelle de la population de vairons, pour assurer l’équilibre durable entre les 2 populations de truite Fario et de vairons, et donc la sauvegarde de la biodiversité prescrite dans la Charte.

Cette proposition est donc conforme à l’esprit de la Charte, précisant bien que ses prescriptions ont été établies « dans une optique d’expérimentation. »

Cette proposition n’a d’autre objectif que celui écologique, l’objectif secondaire halieutique ne pouvant être atteint que dans la richesse écologique du milieu aquatique.

C’est ce que proposera l’AAPPMA à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, son Administration de tutelle, dans le plan de gestion qu’elle lui présentera prochainement. A ce titre, une copie du présent avis, lui est adressée.

Le Président de l’AAPPMA DE LA HAUTE TINEE
Michel LATIL

Par Anonyme , le 18/06/2020 - 17:21

UNE MESURE TRES DANGEREUSE DU PARC NATIONAL,
SE REVELANT EN CONTRADICTION AVEC LES OBJECTIFS DE LA CHARTE.

Je connais bien de très nombreux lacs du Mercantour, et notamment ceux de la Haute Tinée, pour les avoir beaucoup parcourus et admirés depuis longtemps. Comme tous les gens de bon sens, je tiens donc à la sauvegarde de ces milieux aquatiques et de leur biodiversité.
Mon avis sur le projet d’Arrêté, est le suivant :
Au nom de la restauration écologique, le Parc National continue à interdire l’alevinage dans de nombreux lacs où la population de truite Fario vivait antérieurement en équilibre avec celle des vairons ; C’est en particulier le cas des lacs suivants : Montagnette Vens, Tenibre Île, Tenibre Supérieur, Chaffour, Fourchas et Babarottes.
Ce faisant, le Parc National fait au jour d’ hui exactement le contraire de ce qu’il écrit dans sa « Note de présentation », en y affirmant que sa décision a été prise en prenant en compte « La capacité de résilience du milieu, suite à l’arrêt de l’alevinage », et l ’absence du vairon » :
Cela est faux pour 2 raisons :
- Le Parc National ne peut pas ignorer l’énorme capacité de résilience du vairon avec sa très forte prolifération liée à sa très grande potentialité de reproduction et de prédation sur les jeunes alevins au moment de leur sortie des gravières. La résilience du vairon est donc incontestablement très largement supérieure à celle de la truite Fario.

- Sans alevinage dans les lacs comportant une population de vairons, le Parc National ne peut donc ignorer que la population de truite sera forcément et totalement éliminée : il ne restera alors plus que celle du vairon, que ce dernier plaise ou non. Cette perte incontournable de biodiversité ira inévitablement à l’encontre de l’objectif de la Charte
Une deuxième grave conséquence dans le domaine de la biodiversité générale :
Que deviendra-t-elle après la survie et la prolifération de la seule population piscicole des vairons, omnivores et sans prédateur en mesure d’éviter cette prolifération ?
En conclusion,
Il est permis de se demander si le Parc National n’aurait vraiment pas intérêt à mettre un terme dès à présent à l’interdiction d’alevinage qu’il avait expérimentée dans les lacs ci-dessus cités comportant des vairons.
En mettant en avant ses études scientifiques et sa réflexion sur ce problème, le Parc National s’honorerait en prenant une telle décision à la fois rationnelle et de sagesse, comme celle de la locution latine, plus vraie que jamais :
« Errare humanum est, perseverare diabolicum »

Marcel CAPORALINO
Site « Randopeche06 »

Par Anonyme , le 18/06/2020 - 18:54

ASSOCIATION DE PECHE
ET DE PROTECTION DU MILIEU AQUATIQUE
DE LA HAUTE TINEE
14 Montée Claire Virenque
06100 NICE
Madame FABRON Colette
Mairie - Place de l'Eglise
06660 SAINT ETIENNE DE TINEE

Saint Etienne de Tinée, le 16 Juin 2020

Madame le Maire,
Le Parc National du Mercantour(PNM) a publié une consultation destinée à collecter des avis sur l’avenir de l’alevinage autorisé ou interdit dans les lacs du PMN intitulée : "Projet de réglementation relatif à l'introduction d'alevins dans les lacs gérés dans le cadre d'une mise en valeur halieutique."

Depuis plusieurs années nous assistons à des interdictions d'alevinage sur des lacs. En effet ces lacs n’ont pas ou très peu de reproduction naturelle et donc sans alevinage cela conduira à terme à la fin de l’activité pêche.

De notre point de vue, ces interdictions qui augmentent déjà chaque année, ne feront que s’accroitre dans le temps tel que prévu dans cette consultation: « Au total, l’alevinage pourrait donc se poursuivre sur à minima 26 lacs (soit 34% du nombre de lacs) ».
Cela aura pour conséquence de supprimer un atout touristique recherché et de qualité pour la Commune et un apport commercial pour les refuges de Vens et Rabuons.

Nous souhaitons la poursuite de ces alevinages afin de conserver ce loisir qui est l’exemple même d’une activité calme, silencieuse et non perturbante qui va totalement dans le sens de la charte du PNM.
Aussi nous vous serions reconnaissants si la commune de Saint Etienne de Tinée pourrait nous apporter son soutien dans cette démarche, les avis peuvent être déposés sur le site du PMN via le lien ci-après:
http://www.mercantour-parcnational.fr/fr/consultations-publiques/consul…
les avis déjà déposés peuvent être visualisés, la consultation est ouverte jusqu’au 21/06/2020.

En vous remerciant par avance à l’attention que vous porterez à notre démarche recevez, Madame le Maire, l’expression de nos sentiments distingués.

M LATIL Michel
Président de l’APPMA de la Haute Tinée

Par Anonyme , le 18/06/2020 - 19:15

Au vue du grand nombre de commentaires, il me semble que la concertation avec le monde de la pêche soit un peu oublié.
Les associations agrées pour la pêche et la protection du milieu aquatique et leurs fédérations existent depuis bien plus longtemps sur le territoire du parc.
Les propositions de gestion des alevinages sur les différents lacs de montagne des alpes du sud manquent d'argumentation technique (protocole d'étude? résultats? indicateurs?) et malgré tout les interdictions sont croissantes.
Dans aucun document on ne retrouve une argumentation de l'impact des alevinages sur le fonctionnement biologique de ces milieux.
On voit très rarement des personnes du parc faire des inventaires des espèces aquatiques présentes dans les lacs de montagne (et oui encore difficile de compter les poissons, amphibiens et autres macro-invertébrés avec des paires de jumelles).

Dans le tableau reprenant l'évolution du nombre de lacs et des surfaces alevinées depuis 2014, on voit très bien l'objectif sous-jacent de réduire très fortement voir d'interdire la pratique de la pêche en lacs de montagne.
Pour information, la présence de poissons dans la plupart des lacs de montagne remonte à plusieurs siècles et de nombreux récits ruraux de nos régions démontrent que ces poissons étaient, avec la chasse, une véritable ressource alimentaire pour les bergers en montagne.
Un des lac de montagne les plus connus dans la région reste le lac d'Allos, secteur ultra fréquenté en période estival. Même sur un site aussi facile d'accès (45 min de marche), le pourcentage de pêcheur doit être inférieur a 1% de la fréquentation du site.

De plus un grand nombre de pêcheur fréquentant les montagnes sont de véritable amoureux de la nature. lorsqu'ils trouvent des déchets en bordure d'un lac, ils ont très souvent tendance à redescendre avec pour les déposer dans une poubelle. Il est vrai que quelque fois les pécheurs redescendent aussi avec un poisson, mais n'est-ce pas la vocation initiale de l'introduction de ces poissons?

Je pense qu'il faut vraiment remettre de la concertation avec l'ensemble des acteurs du territoire du PNM (pas seulement des naturalistes et autre associations extrémistes environnementales qui prônent la non intervention de l'homme à tout bout de champs et sans arguments fondés).
Il faudrait réfléchir a une véritable gestion de ces lacs en associant les structures de gestion locales (AAPPMA) et personnels techniques compétants (fédérations de pêche, offices français pour la biodiversité, université Aix Marseille (spécialisée en milieux aquatique)

il est dommage de voir que même dans des sites relativement préservés comme le PNM, on se focalise sur un alevinage ou non de lac de montagne, alors que la fréquentation pastorale de certaines vallées est ultra intensive sur de courtes périodes. Ceci peux provoquer de véritables pollutions dans le milieux aquatique (déjections et colmatage par piétinement).
Déjà plusieurs communes en aval des zones de pâturage, ont de véritables problèmes de captage d'eau potable suite au pâturage de grands troupeaux. Des dégradations notables se retrouvent dans les cours d'eau et même les lacs lors de l'analyse des macro-invertébré (IBGN-DCE).

Par Anonyme , le 19/06/2020 - 11:54

En préambule, la fédération de pêche 04 souhaite rappeler que la gestion halieutique des lacs d’altitude est nettement plus ancienne que l’existence du PNM et de la FDAAPPMA 04 elle-même. En effet cette gestion a largement été organisée et initiée par les services de l’Etat sous l’égide des préfets dès le 19ème siècle dans un objectif sanitaire : proposer des apports nécessaires en iode aux populations de montagne et aux bergers en particulier afin d’éviter les séquelles de l’hypothyroïdie (crétinisme alpin)

Ces alevinages ont été poursuivis jusque dans les années 40 toujours sous couvert et à la demande des services de l’Etat puis ont été repris conjointement par les collectivités piscicoles (fédérations de pêche et sociétés de pêche), le Conseil Supérieur de la Pêche et la DDAF avec une vision agraire de cette gestion (on sème … on récolte).

Cette vision a changé dans les années 90 puis 2000 sous l’impulsion des fédérations de pêche qui ont recruté des hydrobiologistes et sont devenues des organismes d’intérêt général avec une mission double : la protection des milieux aquatiques et la promotion du loisir pêche. Les Fédérations de pêche et l’Office Français pour la Biodiversité sont à ce jour, les seules structures ayant à la fois des missions régaliennes et les compétences nécessaires dédiées uniquement à la protection des milieux aquatiques.

A cet égard, à l’image des échanges limités avec les populations des différentes vallées du Mercantour, les Fédérations de pêche ont longtemps été mises de côté dans les choix des changements réglementaires effectués par le PNM quand elles n’étaient pas stigmatisées par les personnels du Parc.

Ce n’est que récemment (au début des années 2010), que le PNM a reconnu les compétences des structures associatives de la pêche de loisir en demandant de travailler conjointement sur la gestion piscicole en cœur de Parc.

Le PNM a effectivement présenté et proposé des changements de gestion aux collectivités piscicoles … tout en rappelant qu’il avait une feuille de route et des objectifs de « reconquête » des lacs d’altitude qui étaient déjà bien figés. De ce point de vue, il restait peu de marge de manœuvre et de discussion pour les fédérations de pêche. L’Etat confie des missions de protection des milieux aux fédérations de pêche que certains établissements publics souhaitent leur confisquer le plus possible.

Malgré tout, la fédération de pêche 04 a joué le jeu et a participé activement à concourir à certaines études en coportant au moins pendant un temps le porter à connaissance sur le lac du Lauzanier et en participant au projet « lacs sentinels » dans la 1ère moitié des années 2010.

Ce projet dont l’objectif initial était la reconquête des milieux, s’est transformé, faute de preuves à charge suffisantes, en projet de monitoring au long cours des lacs d’altitude de l’arc alpin en repoussant d’année en année les projets concrets de restauration sauf à dire qu’il fallait arrêter les alevinages. Les études montraient que la mise en avant d’un état initial était bien plus complexes que ce qu’il n’y paraissait, l’origine des perturbations anthropiques étant multifactorielle et le positionnement du curseur « temps » pour définir l’état initial, bien difficile à dater.

Ce projet qui devait être un projet de gestionnaire est devenu un projet de chercheur dans lequel notre fédération ne se retrouvait pas et a donc décidé de quitter le GIS « lacs sentinels ». La seule chose que l’on peut retenir de ce projet, c’est que chaque lac est différent et rentre difficilement dans des cases biotypologiques et que par ailleurs, la solution de restauration pour certains lacs peut également être la cause de dégradation pour d’autres lacs. A cet égard, les objectifs de réduction des lacs alevinés de manière globale et non au cas par cas, va à l’encontre de l’avis des scientifiques. Les objectifs restent les mêmes pour le PNM depuis sa création : retirer petit à petit des lacs d’altitude aux pêcheurs, inverser la part des lacs pêchés pour atteindre l’objectif de restauration des fonctionnalités sans connaitre, dans la plupart des cas l’état initial des lacs d’altitude.

Depuis le retrait de la Fédération du GIS « lacs sentinels », l’activité pêche est de nouveau pointée du doigt en la rendant coupable de l’état des lacs de montagne et en occultant largement le rôle d’autres activités comme le pastoralisme ou le tourisme de masse.

D’ailleurs, ce projet d’arrêté n’a pas été envoyé pour avis à la Fédération de pêche 04, alors que pour le reste du territoire, les textes précisent l’obligation réglementaire de consulter la Fédération en amont des enquêtes publiques quand cela touche les milieux aquatiques.

Ce projet d’arrêté précise d’emblée dans les considérants que « l’introduction régulière de poissons en vue d’une mise en valeur halieutique comme une activité ayant une influence négative sur le fonctionnement naturel des lacs de montagne » alors même que certains scientifiques évoque la possibilité que la concentration par les poissons, de la matière organique provenant du pastoralisme et du tourisme de masse, puis leur exportation par les pratiquants de la pêche de loisir peut être l’un des moyens pour limiter le phénomène de modification trophique rencontré sur certains lacs d’altitude.

Le projet d’arrêté rappelle dans le considérant suivant que « ce même objectif énonce que les décisions de gestion les concernant visent à restaurer un fonctionnement plus naturel. (…) Cette restauration s’attachera à rétablir les chaînes trophiques naturelles » alors même que l’état initial est souvent méconnu. Il s’agit là d’une position dogmatique alors même qu’il parait clair que le poisson peut être un facteur aggravant pour certains lacs et un facteur atténuant pour d’autres mais que dans les deux cas, il convient de fixer des objectifs individualisés à chaque lacs en lieu et place d’un objectif quantitatif global visant surtout à stigmatiser et à exfiltrer les pêcheurs du cœur de parc.

Enfin, il semblerait que les collectivités piscicoles des Alpes de Haute Provence n’aient pas été entendues sur leur projet de remplacement de la truite commune de souche atlantique dans la Serpentine, exutoire du lac d’Allos, par la truite commune de souche méditerranéenne du Verdon par translocation d’une partie de la population issue du bassin du Haut Verdon. A cet égard, l’article 3 du projet d’arrêté rend impossible cette opération pourtant demandée auprès du Parc.

En conclusion, la Fédération pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques des Alpes de Haute Provence rappelle qu’elle n’a pas été consultée à minima par écrit concernant ce projet d’arrêté, en amont de la consultation publique. La FDAAPPMA 04 souhaite une modification des deux premiers considérants et de l’article 3 du projet d’arrêté.

Par Anonyme , le 19/06/2020 - 12:02

En préambule, la fédération de pêche 04 souhaite rappeler que la gestion halieutique des lacs d’altitude est nettement plus ancienne que l’existence du PNM et de la FDAAPPMA 04 elle-même. En effet cette gestion a largement été organisée et initiée par les services de l’Etat sous l’égide des préfets dès le 19ème siècle dans un objectif sanitaire : proposer des apports nécessaires en iode aux populations de montagne et aux bergers en particulier afin d’éviter les séquelles de l’hypothyroïdie (crétinisme alpin). Cependant, on retrouve des traces de poissons dans les carottes sédimentaires dès l’époque romaine (date la plus lointaine explorée par le laboratoire de l’université de Haute Savoie sur le lac du Lauzanier).

Ces alevinages ont été poursuivis jusque dans les années 40 toujours sous couvert et à la demande des services de l’Etat puis ont été repris conjointement par les collectivités piscicoles (fédérations de pêche et sociétés de pêche), le Conseil Supérieur de la Pêche et la DDAF avec une vision agraire de cette gestion (on sème … on récolte).

Cette vision a changé dans les années 90 puis 2000 sous l’impulsion des fédérations de pêche qui ont recruté des hydrobiologistes et sont devenues des organismes d’intérêt général avec une mission double : la protection des milieux aquatiques et la promotion du loisir pêche. Les Fédérations de pêche et l’Office Français pour la Biodiversité sont à ce jour, les seules structures ayant à la fois des missions régaliennes et les compétences nécessaires dédiées uniquement à la protection des milieux aquatiques.

A cet égard, à l’image des échanges limités avec les populations des différentes vallées du Mercantour, les Fédérations de pêche ont longtemps été mises de côté dans les choix des changements réglementaires effectués par le PNM quand elles n’étaient pas stigmatisées par les personnels du Parc.

Ce n’est que récemment (au début des années 2010), que le PNM a reconnu les compétences des structures associatives de la pêche de loisir en demandant de travailler conjointement sur la gestion piscicole en cœur de Parc.

Le PNM a effectivement présenté et proposé des changements de gestion aux collectivités piscicoles … tout en rappelant qu’il avait une feuille de route et des objectifs de « reconquête » des lacs d’altitude qui étaient déjà bien figés. De ce point de vue, il restait peu de marge de manœuvre et de discussion pour les fédérations de pêche. L’Etat confie des missions de protection des milieux aux fédérations de pêche que certains établissements publics souhaitent leur confisquer le plus possible.

Malgré tout, la fédération de pêche 04 a joué le jeu et a participé activement à concourir à certaines études au moins pendant un temps : porter à connaissance sur le lac du Lauzanier et adhésion au projet « lacs sentinelles » dans la 1ère moitié des années 2010.

Ce projet dont l’objectif initial était la reconquête des milieux, s’est transformé, faute de preuves à charge suffisantes, en projet de monitoring au long cours des lacs d’altitude de l’arc alpin en repoussant d’année en année les projets concrets de restauration sauf à dire qu’il fallait arrêter les alevinages. Les études montraient que la mise en avant d’un état initial était bien plus complexe que ce qu’il n’y paraissait, l’origine des perturbations anthropiques étant multifactorielle et le positionnement du curseur « temps » pour définir l’état initial, bien difficile à placer.

Ce projet qui devait être un projet de gestionnaire est devenu un projet de chercheur dans lequel notre fédération ne se retrouvait pas et a donc décidé de quitter le GIS « lacs sentinelles ». Les deux seuls éléments que l’on peut retenir de ce projet, c’est que chaque lac est différent et rentre difficilement dans des cases biotypologiques et que par ailleurs, la solution de restauration pour certains lacs peut également être la cause de dégradation pour d’autres lacs.

De ce point de vue, les objectifs de réduction des lacs alevinés de manière globale et non au cas par cas, va à l’encontre de l’avis des scientifiques. Les objectifs restent les mêmes pour le PNM depuis sa création : retirer petit à petit des lacs d’altitude aux pêcheurs, inverser la part des lacs pêchés pour atteindre l’objectif de restauration des fonctionnalités sans connaitre, dans la plupart des cas, l’état initial des lacs d’altitude.

Depuis le retrait de la Fédération du GIS « lacs sentinelles », l’activité pêche est de nouveau pointée du doigt en la rendant coupable de l’état des lacs de montagne et en occultant largement le rôle d’autres activités comme le pastoralisme ou le tourisme de masse.

D’ailleurs, ce projet d’arrêté n’a pas été envoyé pour avis à la Fédération de pêche 04, alors que pour le reste du territoire, les textes précisent l’obligation réglementaire de consulter la Fédération en amont des enquêtes publiques quand cela touche les milieux aquatiques. Le Parc n’a-t-il pas une obligation de consulter les acteurs locaux ? même sans obligation, l’intégration des acteurs locaux n’est-elle pas un objectif de la charte actuelle ?

Ce projet d’arrêté précise d’emblée dans les considérants que « l’introduction régulière de poissons en vue d’une mise en valeur halieutique comme une activité ayant une influence négative sur le fonctionnement naturel des lacs de montagne » alors même que certains scientifiques évoque la possibilité que la concentration par les poissons, de la matière organique provenant du pastoralisme et du tourisme de masse, puis leur exportation par les pratiquants de la pêche de loisir peut être l’un des moyens pour limiter le phénomène de modification trophique rencontré sur certains lacs d’altitude et ralentir ainsi leur comblement.

Le projet d’arrêté rappelle dans le considérant suivant que « ce même objectif énonce que les décisions de gestion les concernant visent à restaurer un fonctionnement plus naturel. (…) Cette restauration s’attachera à rétablir les chaînes trophiques naturelles » alors même que l’état initial est souvent méconnu. Il s’agit là d’une position dogmatique alors même qu’il parait clair que le poisson peut être un facteur aggravant pour certains lacs et un facteur atténuant pour d’autres mais que dans les deux cas, il convient de fixer des objectifs individualisés à chaque lacs en lieu et place d’un objectif quantitatif global visant surtout à stigmatiser et à exfiltrer les pêcheurs du cœur de parc.

Enfin, il semblerait que les collectivités piscicoles des Alpes de Haute Provence n’aient pas été entendues sur leur projet de remplacement de la truite commune de souche atlantique dans la Serpentine, exutoire du lac d’Allos, par la truite commune de souche méditerranéenne du Verdon par translocation d’une partie de la population issue du bassin du Haut Verdon. A cet égard, l’article 3 du projet d’arrêté rend impossible cette opération pourtant demandée auprès du Parc.

En conclusion, la Fédération pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques des Alpes de Haute Provence rappelle qu’elle n’a pas été consultée à minima par écrit concernant ce projet d’arrêté, en amont de la consultation publique et qu’elle souhaite une modification des deux premiers considérants et de l’article 3 du projet d’arrêté.

Par Anonyme , le 20/06/2020 - 20:46

J’invite tout le monde à regarder le site: « archivesescapades.fr » du magazine des Armées Françaises, 66/10.
Après un documentaire sur le porte avion Foch, il y a un reportage très intéressant sur le lac Nègre dans le Mercantour.
En effet, en 1958, pour célébrer l’année Géophysique, l’Armée Française a effectué des expérimentations en pratiquant des explosions, et ce à 8 reprises, dans le lac Nègre.
Quelques années après, les hommes des vallées de la Tinée et de la Vésubie ont procédé à l’alevinage du lac Nègre. C’est dans ces conditions que des gardes du Parc National du Mercantour ont pu s’apercevoir, à l’ouverture de celui ci - soit 22 ans après - qu’il y avait du poisson dans le Lac Nègre.
Étant âgé de plus de 99 ans, je peux d’autant plus en témoigner aujourd’hui que j’ai assisté plusieurs fois à l’alevinage de ce lac : j’étais à cette époque dans les secours en montagnes de la CRS6 - de 1953 à 1968.
Il me semble que cette remise en cause de la protection de ces espaces par nos ancêtres n’est que pure idéologie.
Marius René MELAN

Par Anonyme , le 21/06/2020 - 17:31

Oui pour les alevinages des lacs de montagne en zone cœur du PNM.

Cette pratique a commencé à dos d’hommes il y a plus de 130 ans sur le lac de Rabuons dans la vallée de la Tinée avec de beaux résultats car en 1905 la pêche se pratiquait en barque et aux filets sur le lac .

Consulter les archives de Fodéré et de Victor de Cessole au début du siècle dernier.
Cette pratique s’est ensuite étendue à d’autres lacs toujours à dos d’hommes.

Si en1979 un parc national a été créé c’est aussi pour la biodiversité qu’il y avait à l’époque. Aujourd’hui tout cela tant à disparaître depuis 40 ans que le Parc du Mercantour existe nous avons vu une évolution négative quant à l’alevinage des lacs de montagne et à leur gestion (aucune).

Sous prétexte de restaurer le fonctionnement naturel des lacs comme le précise la charte dans son objectif XI nous ne pouvons plus aleviner un grand nombre de lacs.
Sachant que les vairons qui les habitent ne seront jamais éradiqués pour revenir à un état naturel.

Le fait qu’il ne soit plus aleviner donc plus de prédateur (salmonidés et pêcheurs) de ce fait les populations de vairons vont exploser.
Sachant que les conditions climatiques actuelles ne sont plus favorables comme au temps jadis où les tributaires étaient en eau toute l’année aujourd’hui ce n’est plus le cas et par la même la reproduction naturelle est nulle.
Le Parc National compte une multitude de lacs encore dans leur état naturel pourquoi alors pénaliser les pêcheurs à croire qu’il faudrait que plus personne ne se rende dans le Parc.
Fit d’une économie locale Rando Pêche avec un public séjournant dans les vallées.
A savoir que ce n’est pas la fréquentation des pêcheurs sur les lacs qui peut pénaliser la nature, le ratio pêcheur randonneur doit être de 1 pour mile et cela ne dure que 3 mois dans l’année.

Les différentes AAPPMA qui ont les baux de pêche et la gestion de ces lacs par leur statuts ne comprennent pas la démarche du Parc : aucun rendu d’études, plus aucune concertation avec nous gestionnaire et pour cette cette nouvelle enquête nous n’en avons pas été informés.
Par contre des rumeurs émanant du Parc parlent de pratiquer des pêches aux filets afin de faire un inventaire piscicole des dits lacs.

Bravo et merci au Parc pour faire mourir des poissons pour rien, sous prétexte d’études. Déjà que le développement ces populations de salmonidés est lent aux vues des conditions climatiques actuelles.

Les relations ainsi ne peuvent être que tendues entre le Parc et nous et nous n’acceptons pas cet état de fait ou l’on nous impose des règles qui ne sont pas validées par les AAPPMA.

Par Anonyme , le 21/06/2020 - 20:37

Il faut de nouveau regretter le peu de publicité et de communication fait autour de cette 3e consultation: pas de relai sur la page facebook du mercantour alors que la consultation concernant le projet de réforme de la réglementation VTT en cours y figure, ni dans aucune mairie...
seulement 20 commentaires en ce dernier jour de consultation; Les 2 précédentes consultations sur le sujet des alevinages en 2014 et 2016 étaient restées encore plus confidentielles: par rapport aux 20 000 habitants permanents de la zone d'adhésion et les dizaines de milliers de personnes fréquentant le parc, le ratio est quasi nul. et à lire les avis des responsables de la pêche, il semble que la communication ou la coopération du parc avec ces acteurs soit difficile….(ou est-ce intentionnel?!)

Concernant le fond du sujet,mis à part une affirmation gratuite figurant dans le projet d'arrêté ou dans la charte, rien ne prouve que “l’introduction de poissons ait une influence négative ou perturbe le fonctionnement naturel des lacs de montagne”!
La consultation manque d’éléments et de données scientifiques permettant au public sollicité de se faire une idée de l’impact des alevinages.
Quelles sont les données obtenues sur les lacs dont l’alevinage a été stoppé depuis 2014?
idem sur les données permettant de prioriser les lacs à restaurer et notamment l'intérêt de protection des lacs, intérêts naturalistes des lacs etcetc…

enfin pour une entité qui défend ouvertement le patrimoine culturel, quel dommage de gâcher le travail et la passion des habitants des vallées de tant de générations!

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