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Jean-Baptiste Péglion

Vallée de la Roya-Bévéra

Maraîcher en agro-écologie

Le plus beau compliment que m’ait fait mon grand-père : « Fais voir… T’as des mains de paysan »

Jean-Baptiste Péglion

Portrait par Eric Lenglemetz
Recueil de témoignage par Noëlie Pansiot

 

Je me dirige vers le choix qu’ont fait mon père, mon grand-père et mon arrière grand-père, il y a donc un lien indéniable. C’est aussi une décision qui m’est tout à fait personnelle, parce que j’ai eu la chance d’avoir des parents qui ne m’ont jamais poussé à faire ce choix-là et qui m’ont laissé la porte ouverte au monde paysan. On m’a simplement dit que si je voulais le faire, on m’aiderait. C’est une chance....

Je me dis que si je me dirige vers ça, c’est peut-être parce qu’il y a un appel un peu inconscient, c’est peut-être dans ma génétique. Quand je vais traire une vache avec mon père, il n'a presque pas besoin de m’expliquer, je sais le faire parce que lui l’a fait, comme mon grand-père et mon arrière grand-père avant. Il y a des choses comme ça qui sont naturelles.

 

Le plus beau compliment que m’ait fait mon grand-père, enfin, le seul compliment que mon grand père m’ait fait je pense... Un jour , il m’a pris les mains et m’a dit : « Fais voir… T’as des mains de paysan ».

Voilà, c’est tout. Je suis très fier de mes mains et je suis fier des mains de mon père, de ma mère et même de ma sœur. Je suis passé chez les Compagnons du devoir, en charpente et la main a quelque chose de spécial. La main, elle façonne. Tu travailles avec, tu les abîmes, je ne sais pas, c’est un outil de l’homme qui est génial.