Bien que cinq couples aient pondu dans les Alpes du Sud cette année, seuls deux poussins se sont envolés ces derniers jours.
Ces échecs de reproduction peuvent être liés à des facteurs naturels (prédation, inexpérience des parents...) mais également anthropiques. Les perturbations anthropiques en tout genre (travaux, survols, sports extrêmes...) restent en effet une cause d'inquiétude permanente malgré les efforts d'information et de sensibilisation mis en œuvre par l'ensemble des partenaires.
La phase de l'envol reste également délicate car le juvénile, qui apprend tout juste à voler, doit trouver rapidement des perchoirs de qualité et déjouer de nombreux risques notamment de percussion avec les réseaux électriques et les câbles de remontées mécaniques.
En Haute Tinée, Amprène est le nom donné au jeune du couple de la Bonette, rappel du nom d'un bois situé sur leur territoire.
A Saint-Paul-sur-Ubaye, le jeune du couple Chambeyron-Ubayette s'appelle quant à lui Tensing, en hommage à Tensing Norgay (1914-1986), sherpa népalais qui fut le premier homme avec Edmund Hillary à atteindre le sommet de l'Everest le 29 mai 1953.
Avec 2 jeunes à l'envol pour 5 couples, le succès reproducteur (c'est à dire le nombre de jeunes volants / nombre de couples pondeurs) est de 0,4 dans le Mercantour, alors qu'il est habituellement proche de 0,6 dans les Alpes.
L'avenir du gypaète doit donc continuer à faire l'objet d'une attention et d'efforts soutenus. C'est pourquoi le Parc poursuivra son engagement en faveur de la protection et de la tranquillité des sites de reproduction avec l'aide des usagers et partenaires.
Pour en savoir plus sur le gypaète barbu, c'est ICI.