Alors oui ces fabuleux engins que sont les drones réalisent de très belles images avec des angles inattendus, mais leurs incursions répétées dans les milieux naturels sont sources de dérangements importants... que ce soit pour les petits oiseaux nicheurs au sol dans les zones d'altitude (lagopède, passereaux) qui les prennent pour des prédateurs... ou pour les gros dans les airs et en falaise (gypaète, aigle), qui les prennent pour des concurrents... ou encore pour les ongulés, notamment chamois et bouquetins, qui se demandent bien ce qui leur vole au-dessus des cornes avec cet insupportable bruit de mouche.
Et nous ne parlerons pas du plaisir, quand on est parti s'exiler dans un espace naturel reculé pour être (enfin) tranquille, de se faire filmer à son insu par le joujou de l'indétectable randonneur d'à-côté ...
Bref, vous l'aurez compris, dans le cœur du parc, la priorité va bien sûr à la protection de la nature et à la quiétude de ses habitants, qu'ils soient à poils, à plumes ou avec des sacs à dos. L'utilisation d'un drone y est strictement interdite pour tous les usages de loisir. Alors, partout dans le cœur du parc, le drone reste dans sa sacoche et réservons ces rencontres du 3ème type à la science-fiction !
Et gardez en tête que la réglementation, c'est pas si grave !
Illustration : Laurent Zagni